Le journaliste spécialisé, Marc Knaepen, a partagé son expertise en la matière.
Le changement climatique concerne aussi les jardins. Le principal du collège, Olivier Jeulin, l’a rappelé dans son introduction à cette conférence donnée vendredi dernier au collège Pierre Dézarnaulds par Marc Knaepen.
Devant une quarantaine de personnes, le conférencier a abordé la question du réchauffement climatique dans les jardins et donné des conseils d’entretien du jardin. Encourager le paillage des arbres fruitiers tels que les poiriers et les pommiers, une pratique écologique efficace pour favoriser l’humidité. Planter des orangers du Mexique, des arbustes à fleurs, appelés l’arbre à miel (tetradium). Cet arbuste offre au printemps et en été une profusion de fleurs riches en pollen qui attirent les abeilles et les papillons, une façon de rétablir la biodiversité dans son jardin.
Il a prodigué des conseils pratiques pour semer et recommander des plantes comme le géranium (pélargonium) ou le yucca à fleurs rouge (hesperaloe) qui se caractérise par son faible besoin en eau. L’expert conseille aussi l’utilisation de pots en terre cuite qui retiennent mieux l’humidité avec de la pouzzolane, roche volcanique.
Le journaliste belge a également évoqué la possibilité de réutiliser les eaux grises provenant des dispositifs d’assainissement individuel (fosses septiques), s’ils respectent les normes, pour l’arrosage des plantes ornementales ou des arbustes, à l’exclusion d’utilisation pour les potagers. Il a rappelé que depuis longtemps, « Quand je prônais l’interdiction de tous les produits phytosanitaires, notamment le glyphosate, on me prenait pour un fou »
Pour le désherbage naturel, il préconise un mélange d’un litre de vinaigre blanc pour trois litres d’eau sans mettre de sel. L’écrivain, spécialiste des jardins, se montre réservé quant au développement des jardins minéraux et des gazons synthétiques.
À la fin de la conférence, plusieurs questions lui ont été posées, notamment sur le choix des variétés de tomates. Il a recommandé les variétés anciennes telles que la Noire de Crimée et concernant le compostage, a souligné la qualité des épluchures de cuisine mais a mis en garde contre l’utilisation des pelures de pommes de terre, susceptibles d’introduire des éléments pathogènes dans le potager.
Une conférence très instructive et très appréciée par les auditeurs. Pascal Estienne, professeure documentaliste, a signalé « que depuis plus de dix ans elle anime un petit jardin avec les élèves au sein du collège ». Cette initiative rappelle l’importance de la sensibilisation des jeunes générations aux enjeux de préservation de l’environnement.