Les hérons garde-bœufs portent bien leur nom.
Comme en Afrique. Ces élégants oiseaux blancs étaient jadis surtout connus sur le continent africain près des rhinocéros ou des éléphants. Mais depuis le début du XXème siècle, ils se sont multipliés au sud de l’Europe et ont gagné notre pays depuis les années 1960. On en trouve par centaines dans la région et, ces dernières semaines, ils étaient nombreux auprès des mammifères qui paissent dans les champs de la Boyaudière.
Pourquoi ces échassiers aiment à se trouver près des vaches ? Ils trouvent là de quoi manger facilement.
Le héron garde-bœufs, de la famille des ardéidés, se nourrit d’une grande variété de proies, notamment d’insectes, en particulier de sauterelles, de grillons, de mouches et de leurs asticots, de papillons, ainsi que d’araignées, de grenouilles et de vers de terre.
La plupart de ces proies sont dans la terre remuée par les sabots des mammifères ou sur leur corps. Les hérons profitent ainsi de cette proximité pour manger dans un rapport paisible avec le bétail en pâture.
Bien qu’on les appelle souvent aigrettes, par erreur, ces hérons garde-bœufs se distinguent par leur régime alimentaire à l’opposé des aigrettes garzette au bec noir, qui vivent près des cours d’eau et se nourrissent de petits poissons et d’insectes.
Les hérons garde-boeufs suivent souvent les troupeaux et les tracteurs pour capturer les petits animaux que ceux-ci délogent en marchant ou en travaillant la terre. Cet oiseau est populaire chez les éleveurs de bétail pour son rôle bénéfique sur les gros animaux. Il est perçu comme un agent de lutte biologique contre les parasites du bétail tels que les tiques et les mouches.
Bien adaptés aux climats tempérés d’Europe, ils y résident parfois toute l’année.
Plus petit que le héron cendré, le héron garde-bœufs se distingue par sa couleur blanche, son bec fin de couleur jaune ou orangé et son plumage orange chamois sur le dos.
Ces petits oiseaux et ces gros mammifères vivent bien ensemble … malgré leur diversité.