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Le mécontentement est général mais, hélas, sans effets.

Restructuration. Un mot lourd de conséquences. Les petites communes sont les victimes d’une vision trop comptable du service rendu. Les banques ont une à une fermé leurs agences à Châtillon comme ailleurs. Ne reste que le Crédit agricole.

Les responsables des banques ont beau tenir un discours rassurant mais les faits sont là. En dehors du Crédit agricole, il n’y a plus de banque de proximité pour les habitués de la Caisse d’Épargne comme auparavant pour ceux du Crédit Lyonnais ou du CIC.

21 agences de la caisse d’Épargne sur les 186 présentes dans la région Centre-Val de Loire, vont fermer leurs portes. Les salariés seront répartis dans des agences plus grandes. Ce sont des agences de trois salariés ou moins qui sont touchées. L’agence de Châtillon devrait fermer à la fin de l’année. Celle de Nogent-sur-Vernisson fermera ses portes dès cette semaine.

« Pour nos clients nous l’assurons, ce ne sera pas une perte, indique Elise Paquet, en charge des Ressources humaines à la Caisse d’Epargne Loire-Centre. « On a pris cette décision car dans les petites agences, il y a souvent des fermetures intempestives, et la relation entre les agences et les clients a changé. Quel que soit l’âge, nos clients ont adopté des relations à distance pour les petites opérations. »

Jeudi matin, à loccasion du marché hebdomadaire, le syndicat Sud-Solidaires sest mobilisé sur le Champ de Foire pour alerter la population et recueillir des signatures en soutien aux agences menacées. « Six agences vont fermer dans le Loiret, ce qui en fait le département le plus touché », a déclaré Damien Pinsault, membre du bureau national du syndicat.

Le maire de Châtillon, Gérard Galfano, a fait part de son mécontentement et de sa surprise davoir appris cette décision par la presse. « Nous avons adressé un courrier à la direction de la Caisse d’Épargne Loire-Centre, mais nous navons toujours pas reçu de réponse », a-t-il déploré avec ses adjoints présents.

Du côté des habitants, la nouvelle suscite linquiétude. « Ce nest pas une bonne chose pour le quotidien de chacun », s’est plaint un Châtillonnais en faisant son marché.

L’abandon des services dans les petites communes ne favorise pas leur développement, pourtant souhaité par les pouvoirs publics qui semblent bien impuissants face à ces restructurations de courte vue.

Le rouleau compresseur du management avance sans scrupules. Attention aux glissements de terrain.

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