Une cérémonie présidée par le maire, devant le monument aux morts.
Durant la guerre d’Algérie (1954-1962), des Français musulmans se sont battus aux côtés de l’armée française. Appelés supplétifs, ceux qui ont pu échapper aux terribles massacres dont des dizaines de milliers d’entre eux ont été victimes en 1962 au moment de la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, se sont réfugiés en France.
Appelés harkis du mot arabe harka signifiant mouvement, ils ont été des milliers à faire le choix d’aider l’armée française contre le mouvement indépendantiste algérien.
Rapatriés en France, ils ont été placés dans des conditions de vie précaire, dans plusieurs centres d’accueil. À la fermeture de ces centres, l’État a tenté une politique de dispersion qui n’a pas été menée avec succès, ce qui a rendu leur intégration très difficile.
Depuis 2003, le 25 septembre, une journée d’hommage national aux harkis est célébrée dans le pays. Les présidents de la République successifs depuis les années 1990 ont voulu témoigner de la dette de la France aux harkis.
Le président Macron, en février 2022, a officiellement reconnu la responsabilité de la France dans les conditions indignes d’accueil des harkis et de leurs familles.
La cérémonie du 25 septembre a donc été célébrée devant le monument aux morts en présence du maire, Gérard Galfano, des élus et de Maxime Vasseur, adjudant de gendarmerie.
Avant une minute de silence, le premier magistrat de la commune a lu le message de Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, dont voici un extrait :
« Nous célébrons aujourd’hui la mémoire des harkis, ces combattants qui ont écrit une page singulière et importante de notre histoire.
Célébrer les harkis et les autres membres de formations supplétives, c’est admirer un engagement, honorer un destin et reconnaitre une dette. C’est aussi dire que la France ne serait pas tout-à-fait la même sans les traces laissées par cette histoire qui fut à la fois lumineuse et tragique.
L’histoire d’un engagement, d’abord. Celui de ces hommes issus de toute l’Algérie, qui ont fait le choix de servir une France généreuse. Leur histoire est celle du don de soi, du combat, de l’effort, de la fidélité à la promesse républicaine qui avaient tant à donner, et dont ils espéraient tant. C’est aussi celle d’une communauté soudée, dont la solidarité s’est forgée dans le feu des combats et les nuits d’insomnies.
Dans les Aurès, dans les Hauts Plateaux, à Constantine et à Oran, partout en Algérie, ils ont servi. Et malgré les euphémismes, ils savaient, eux, qu’ils étaient embarqués dans une guerre.
Une guerre terrible où chacun est sommé de choisir un camp. Une guerre fratricide, avec son lot de haines qui s’aiguisent, de villages qui se disloquent et de familles qui se divisent. Ils sont les témoins déchirés d’une époque fracturée par la marche de l’histoire ».
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