Comme chaque année depuis 1945, les Châtillonnais se sont réunis devant le Monument aux morts pour rendre hommage à tous ceux qui ont permis la Victoire.

Ils étaient tous là. Le maire, les élus, les enfants de l’école primaire, les pompiers, les anciens combattants, les musiciens, les porte-drapeaux, la Gendarmerie et les habitants de la commune venus en famille pour écouter les messages du ministre des Armées et de l’association des anciens combattants. 

Après le traditionnel dépôt de gerbe, le maire a laissé la parole à son adjoint Vincent Gitton et à la conseillère Cécile Agogué qui ont lu le texte ministériel dont voici un extrait : « Il y a 78 ans, lAllemagne nazie capitule devant les Alliés réunis à Berlin. Cest la Victoire. Ce jour-là, les forces de la liberté triomphent non seulement contre une armée, mais aussi contre une idéologie qui écrasait lEurope et la liberté de ses peuples. Après six années de guerre, l’écho de lArmistice se répand partout sur le continent, apportant aux peuples la joie de la Libération, et la fierté davoir vaincu. Après six années de terreur, la lumière se lève enfin sur tout un pays, révélant à la fois lopprobre de ceux qui ont collaboré, et le courage de ceux qui ont résisté pour permettre la Victoire ».

L’union musicale, dirigée par Francis Charbonneaux, a joué de nombreux morceaux dont la Marseillaise écoutée par tous, en particulier par les gendarmes et par les pompiers avec leur chef, Yohann Bizot et le plus jeune des sapeurs, Oscar Rat, au garde-à-vous.

Philippe Debenath, président de la FNACA, a pris la parole à son tour pour, entre autres, « regretter qu’un ancien allié de la Seconde guerre mondiale avait déclenché une guerre aux portes de l’Europe en violation du droit international ».

Un long cortège précédé de la musique a ensuite traversé la ville avant de se regrouper devant la mairie où les conseillers municipaux ont distribué des friandises aux enfants. 

Pour finir, tout le monde s’est retrouvé à la mairie pour partager l’habituel pot de l’amitié.

Et écouter Gilbert Rollon, 86 ans, en pleine forme, racontant le souvenir de son 8 mai 1945. « C’était un mardi », précise-t-il, l’esprit vif.

Âgé de 9 ans à l’époque, il était à l’école primaire rue de Beaulieu ce jour-là quand le directeur, Monsieur Meunier, est venu pendant la récréation annoncer la fin de la guerre et la Victoire des Alliés.

Les écoliers dont Michel Pinguet, Jean Suard et Pierrot Dion, toujours de ce monde, ont sauté de joie d’autant que le directeur leur a dit : « Rentrez chez vous et annoncez la nouvelle à vos familles ! ». Le gamin Rollon est vite retourné, à pied comme toujours, aux Mardrelles où ses parents, sans téléphone ni radio en 45, n’avaient pas connaissance de cette bonne nouvelle.

Gilbert se rappelle bien de l’euphorie qui a gagné la ville rapidement fleurie de drapeaux français à toutes les fenêtres.

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