Première crue de l’année pour le fleuve Royal à Châtillon.
Cette crue n’a, heureusement, pas été majeure. Les pluies cévenoles tombées la semaine passée ont rempli, le 12 mars, le barrage de Villerest, à proximité de Roanne, à 91% de sa capacité maximale. Ceci a entrainé un lâcher d’eau, un déstockage, à hauteur de 569 mètres cubes seconde, provoquant une crue en aval.
L’Ethelin a débordé au niveau du pont Élie mettant le lavoir les pieds dans l’eau. La fausse rivière s’est transformée en un lac impressionnant et les jardins de la rue Octave Montembault ont été inondés. Les habitants sont venus nombreux sur la passerelle du pont ou le long des digues pour observer la montée des eaux et organiser un festival de pixels …
Les Châtillonnais se souviennent toujours des crues passées notamment celle de décembre 2003 qui avait atteint 4,96 mètres, recouvrant tout le val.
Mais qu’en a-t-il été des trois crues décennales au XIXème siècle ?
Un petit historique. Le niveau des crues était impressionnant en comparaison de celles d’à présent.
Quelques chiffres : en octobre 1846, la Loire atteint 6m90 de hauteur, en juin 1856, 6m95 et la dernière en septembre 1866 a atteint le chiffre record de 7 mètres. Ces crues ont marqué la mémoire collective comme en témoignent les hauteurs de la Loire gravées dans la pierre, notamment à l’écluse de Mantelot ou sur la maison éclusière des Combles au camping.
Le barrage de Villerest, construit à partir 1978, a donné naissance au lac éponyme. Ce bassin qui couvre 770 hectares pour une longueur de 32 kilomètres, permet de réguler les eaux par des lâchers, en maintenant un niveau d’eau et un débit suffisant pour éviter les crues dévastatrices des temps passés. Il fait aussi partie du système de sécurité des centrales nucléaires, dont Belleville.
De quoi rassurer.
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