Un progrès pour la mobilité des jeunes en milieu rural.
Pouvoir conduire plus jeune, est-ce un progrès ? Sans nul doute, par exemple, pour les apprentis qui doivent se partager entre un emploi en alternance et leur formation loin de Châtillon.
Mais il faut aussi bien se conduire. C’est l’un des problèmes que pose cette réforme entrée en vigueur au début de l’année. Les statistiques d’accidents routiers chez les jeunes restent très élevées même s’il semble que les deux roues soient les plus concernés. La prudence doit donc être rappelée à tout moment aux jeunes qui sont, en milieu rural, plus de 77% à avoir leur permis dans la tranche 18-24 ans contre seulement 50% dans l’agglomération parisienne.
Si la responsabilité pénale en cas d’infraction concerne les jeunes dès 17 ans, la responsabilité civile des 17-18 ans reste celle des parents qui ne doivent pas l’ignorer.
Passer son permis à 17 ans, « oui, pourquoi pas, mais faut-il encore que le nombre d’examinateurs à l’examen soit augmenté, ce qui n’est pas le cas », regrette Sylvie Nollet qui dirige l’auto-école du Lycée à Châtillon. Depuis le début janvier, les délais d’attente pour passer l’examen se sont donc allongés de deux mois et du double si on a échoué une première fois !
Après l’Islande, le Royaume Uni, la Slovaquie et l’Irlande, la France est donc, en Europe, un nouveau pays à s’engager dans une modernité qui, hélas, ne va pas ralentir le changement climatique.