Une déviation par le parking du camping permettrait, en alternat, un accès au pont aux seuls véhicules légers.

Les travaux ont débuté sur la RD50. Annoncés par Sandrine Eugène (conseil départemental) la semaine dernière, les ouvriers étaient à pied d’oeuvre sur le chantier dès lundi.

L’objectif de ces travaux est multiple. 

Apprécier d’abord l’étendue et la profondeur de l’affaissement apparu sous la route à 50 mètres de l’entrée du pont, côté Briare. Et s’assurer qu’il n’y a pas d’éboulement en dehors de  cette chaussée.

Chercher ensuite, par des carottages, à préciser la nature du terrain dans les couches en profondeur pour déterminer les causes, à ce jour encore inconnues, de l’affaissement de la chaussée. 

Et, enfin, forts des résultats de ces investigations qui se feront sur le terrain, dans le bureau des ingénieurs et en laboratoire, assurer de façon pérenne la solidité du sol sous cette route.

Dans l’intervalle et si aucun inconvénient inattendu n’apparaissait dans ces premières recherches, une déviation d’accès au pont serait envisagée assez rapidement. C’est en tout cas le souhait du maire Emmanuel Rat qui suit le chantier de près avec son adjoint aux travaux Vincent Gitton.

La société Eiffage a donc procédé lundi dernier au décaissement de la route sur plus de 5 mètres de longueur et toute la largeur de la voie autour du trou jusqu’au pied des emprises bétonnées des câbles du pont. La cavité ne semble pas dépasser les limites extérieures de la chaussée existante. 

La route éventrée a été remblayée par du calcaire puis damée. La voie, ainsi sécurisée en attendant la suite, permet le passage de la foreuse.

Mardi, celle-ci a sondé le sol entre 15 et 25 mètres de profondeur en de multiples endroits allant de la route au parking du camping. Des prélèvements ont été effectués à chaque sondage et même au niveau des massifs d’ancrage pour en tester la résistance. Ces travaux se prolongeront toute la semaine sous le contrôle de Florian Robin du groupe Hydrogéotechnique, société spécialisée dans l’étude des sols et des fondations basée à Fontaines près de Chalon-sur-Saône.

Selon ces premières observations et le résultat des analyses dans une dizaine de jours, le conseil départemental décidera ou non la réouverture du pont. Elle pourrait se faire par une circulation en alternance via le parking du camping. Aucune date précise ne peut être donnée à ce jour. 

Mais « nous faisons tout notre possible pour que ce soit rapidement » ajoute Florent Janin, le responsable de la gestion et de l’entretien des routes au conseil départemental.

C’est le voeu de tous les Châtillonnais qui, depuis le 14 juillet, ne cessent de commenter ce regrettable incident qui complique la vie d’un grand nombre d’entre eux.

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