La chaussée à l’entrée du pont, enfin restaurée

Les travaux consécutifs à son affaissement vont débuter le 15 septembre et s’étendre jusqu’à la fin de l’année.

Les Châtillonnais l’attendaient depuis plus de deux ans. Le conseil départemental, en charge de la voie RD50, a ordonné pour le 15 septembre 2025, les travaux de réfection de la chaussée, à l’entrée nord du pont, affaissée depuis le 14 juillet 2023.

Pourquoi ces travaux ont-ils tant tardé ?

Il ne s’agissait pas simplement d’un trou à boucher car les recherches à l’endroit de l’affaissement ont montré que le sol présentait plusieurs zones de fragilité sous la route mais aussi de part et d’autre de la chaussée.

Il a donc fallu, dans un premier temps, faire un diagnostic de ces différentes zones, apprécier leur étendue, les éventuelles ramifications avec le fleuve et la nature de ces sols qui sont hétérogènes. Aucune des zones observées n’a montré de correspondance avec la Loire.

Après plus de deux ans d’observations, les géotechniciens n’ont noté aucune évolution naturelle et ont constaté, au contraire, que les sols s’étaient progressivement et spontanément consolidés. En particulier au niveau du trou.

Pour autant, et dans le souhait de prendre un maximum de précaution, la décision a été prise de consolider l’ensemble des sols par l’injection sous pression d’un coulis essentiellement constitué de ciment. Ce choix tient également compte de la proximité des massifs d’ancrage du pont qui doivent avoir des sols parfaits dans leur alentour.

Comment vont se dérouler ces travaux ?

Une trentaine de zones vont être concernées. Elles se situent pour 90% d’entre elles de part et d’autre de la RD50 comme il est possible de l’observer sur le plan des travaux dans le schéma ci-dessous.

Au niveau de chacune des zones cartographiées en amont des travaux, des carottages à 15 mètres de profondeur vont permettre d’atteindre les cavités concernées. Une première injection de coulis sera suivie, une fois le volume de la cavité apprécié par les géotechniciens, d’une autre injection sous pression pour consolider ces sols. Ces différentes étapes sont marquées, à chaque fois, de mesures techniques d’appréciation de l’hétérogénéité des sols, de leur capacité de compression etc.

Et la circulation des véhicules ?

Elle ne sera que peu modifiée durant les travaux. Lorsque ceux-ci concerneront la RD50, une circulation alternée sera mise en place. Mais elle ne devrait durer que deux à trois semaines distinctes pendant les trois mois de travaux prévus.

La société Spie batignolles fondations, basée à Nanterre, assurera le chantier à la demande du conseil départemental. Le coût de ces travaux s’élèvera à 600.000 euros, ce qui représente une dépense conséquente pour cette collectivité territoriale déjà en proie à des difficultés budgétaires.

Le président du conseil départemental, Marc Gaudet, ne manquera sûrement pas d’en parler lors de son déplacement à Châtillon le 23 septembre pour la pose, sur le pont, d’une plaque qui va témoigner qu’il est classé par le ministère de la Culture,  architecture contemporaine remarquable.