Les travaux d’enfouissement des réseaux électriques avancent vite

2,5 kilomètres de câbles de haute tension (HT) ont déjà été enterrés le long de la route de Pierrefitte et au début de la rue de Santranges.

Réduire les risques de coupures de courant de tout un quartier. Un gros coup de vent sur une ligne de haute tension qui passe près d’un arbre dans un jardin peut provoquer une interruption de service de toute une partie de la ville. Pour, entre autres, éviter ces désagréments et le coût élevé des réparations qui s’ensuivent, Enedis a décidé d’enfouir plusieurs kilomètres de ce réseau de haute tension.

Quelle est la différence entre le courant de haute tension et de basse tension ?

Avant d’aborder la différence entre haute tension et basse tension, il est important de comprendre la notion de tension électrique. La tension est un potentiel électrique entre deux points dans un circuit. Plus la tension est élevée, plus le transport des quantités d’énergie importantes est réalisable et économique. Cela peut avoir des implications significatives en termes de sécurité, d’efficacité et d’applications.

Haute tension

Elle est généralement associée à des niveaux de tension élevés à 20.000 volts au moins. Les lignes à haute tension transportent l’électricité sur de longues distances vers les transformateurs comme celui situé à l’entrée du cimetière ou rue de Santranges, où la tension est ensuite abaissée pour la distribution à basse tension dans les foyers et les entreprises.

Basse tension

Les tensions basses, de 230 à 400 volts, sont utilisées dans les systèmes de distribution d’électricité internes aux bâtiments, pour alimenter des appareils électriques et électroniques comme les réfrigérateurs, les ordinateurs, les éclairages, etc.

Attention, basse tension ne veut pas dire qu’il n’y a pas de risque. Le corps humain est résistant uniquement jusqu’à 50 volts en condition normale. Ce seuil s’abaisse à 20-25 volts en présence d’humidité. Au-delà, l’électricité qui va traverser le corps peut provoquer des brûlures, des troubles du rythme cardiaque parfois  mortels.

Géré par l’opérateur Enedis, les câbles de transport de l’électricité de basse tension sont soutenus par des poteaux généralement en bois ou en béton qui mesurent de 10 à 14 mètres de haut. Ces câbles et poteaux vont rester en place tant que l’ensemble des réseaux, comme dans le centre ville, ne sera pas enterré.

Comment et pourquoi enfouit-on des lignes électriques ?

Principalement pour des raisons de sécurité, d’économies et de politique environnementale et esthétique. Enterrer les lignes rend les réseaux moins exposés aux risques de dégradation naturelle comme l’usure, protège les câbles des intempéries, comme les tempêtes et la foudre qui provoquent des interruptions de service. L’impact visuel des infrastructures électriques est également réduit par ces travaux. Enfin, les coûts d’entretien et de maintenance sont considérablement réduits.

De plus, cela minimise les risques d’accidents liés à la chute de lignes aériennes et diminue les perturbations pour la faune aviaire.

Enedis a mandaté la société Somélec pour mener ce vaste chantier qui comprend l’ouverture de tranchées, la pose du câblage et le rebouchage.

Au niveau du petit pont au bas de la rue de Pierrefitte à son embranchement avec la rue de Santranges, l’enfouissement a dû passer sous la rivière de Courcelles. Un profond forage a donc été réalisé sous la rivière pour le passage des câbles.

Les travaux devraient s’achever vers le 21 février dans ce secteur. Avant que, dans une dizaine de jours, un enrobé soit  posé aux endroits concernés par les travaux.

Une seconde phase concernera la route de Cernoy-en-Berry. 

À terme, ce sont sept kilomètres de lignes qui seront enfouis depuis la rue de Santranges, de Pierrefitte, les hameaux des Marnes, de la Fontaine-Bénat, de Villiers et des Guiltats. D’autres zones bénéficieront également de ces aménagements, notamment la route de Cernoy, le chemin des Déserts et une partie de Nancray.

Un premier transformateur va être installé à côté de celui de la fibre sur le petit square près du pont. Tout petit, il va remplacer l’imposante construction en béton qui est un peu plus loin sur la rue de Santranges et va être détruite.

Entièrement financés par Enedis, ces travaux représentent un investissement de plus d’un million d’euros. « À l’issue de ces aménagements, la commune bénéficiera d’un réseau électrique plus sécurisé. », se rassure Vincent Gitton. L’adjoint aux travaux suit au quotidien l’ensemble du chantier qui va considérablement réduire le risque de coupures intempestives.