Découverte de la forêt alluviale de l’île à Gaston

Samedi après-midi, une vingtaine de curieux et passionnés de nature ont participé à une balade organisée par le Conservatoire d’espaces naturels de la Région Centre-Val de Loire.

Une sortie printanière qui a permis de plonger au cœur d’un écosystème remarquable. Guidés par un quatuor d’intervenants passionnés, Audrey Deveau, animatrice, Catherine Maillot, Bruneau Bordeau, bénévoles, et Richard Chevalier, ancien forestier à l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), une vingtaine de curieux ont suivi leurs explications.

Sur près de 70 hectares, cette forêt singulière abrite une grande diversité d’espèces dont des saules et des peupliers qui aident à stabiliser les sols grâce à leurs systèmes racinaires. Le majestueux peuplier noir, situé près de la passerelle sur l’île, a une impressionnante circonférence qui permet d’estimer son âge à plus de 120 ans !

Au fil du temps, après les arbres pionniers qui se développent  en premier sur des sols parfois difficiles, d’autres espèces appelées post pionnières se sont  installées, comme les frênes et les ormes qui sont des arbres à bois tendre. Ou l’érable negundo qui est une essence exotique envahissante originaire d’Amérique du Nord au développement rapide.Viennent enfin les arbres à bois dur comme les chênes.

La forêt se structure ainsi en différentes strates, et, sans intervention humaine, elle apparait en une cinquantaine d’années. En 1949, sur l’île à Gaston, elle représentait 25% de la surface du site, alors qu’elle en recouvre 75% aujourd’hui. Sur ce site préservé, le boisement alluvial est laissé à sa libre évolution afin de favoriser la production de bois mort, substrat très important pour la faune et la flore, contribuant aussi à la formation de l’humus, élément essentiel au développement de la forêt. Le ruisseau de la Folie, qui serpente à travers la forêt montre les traces de chantiers de castors, preuve discrète mais bien réelle de la présence de ce discret bâtisseur.

Cette balade pédagogique, a permis de mieux comprendre les enjeux de la préservation de ces milieux naturels sensibles. Un beau moment de partage, entre science, émerveillement et engagement pour la nature.